Les services d’ingénierie d’Inconcept à disposition du projet Kaombo au large de l’Angola

Lancé en avril 2014, le projet Kaombo est un groupe de champs d’extraction de pétrole en grande profondeur situé à quelque 300 km au large des côtes de Luanda, dans le sud de l’océan Atlantique. 

Il se compose de six champs : Gengibre, Gindungo, Caril, Canela, Mostarda et Louro situés sur le bloc 32 dans l’offshore angolais. Avec une superficie totale de 800 km² et des réserves estimées à 658 millions de barils, l’ensemble des champs auraient une capacité de production de 230 000 barils par jour. 

“Depuis ce qui s’est passé au Golfe du Mexique, les questions de sécurité sont au cœur de notre travail.”

Ce projet n’a pas nécessité la construction de nouvelles plateformes. En effet, pour la première fois, ce sont deux anciens pétroliers qui ont été reconvertis en barges flottantes de production et de stockage en mer. 

Ces deux imposants navires de 86 mètres de haut et de 10 000 tonnes chacun, ont vu leur pont respectif recouvert de tubulures et de cuves. Un tuyau plongeant jusqu’à 2 000 mètres de profondeur a également été intégré pour remonter le pétrole brut.

La flottabilité des barges est assurée par le réservoir d’eau situé au sommet de la tour, et la partie inférieure de celle-ci (contenant le tuyau de collecte de gaz et la bobine reliant la colonne montante au tube d’écoulement) est fixée sur le fond marin et les éléments de joint flexibles par aspiration. Cela donne la possibilité à la tour de tourner à 360° en fonction des vagues et les courants.

Ces FPSO disposent d’un système de production particulièrement complexe. Celui-ci a nécessité le forage de 59 puits ainsi que la pose du plus large réseau sous-marins d’Angola pour un seul projet. En effet, plus de 300 kilomètres de pipelines sous-marins permettent l’union de ces six champs d’extraction avec les barges flottantes. 

“La zone couverte fait presque huit fois la taille de Paris.”

Pour connecter les flexibles entre le pipeline et le FPSO, Inconcept a eu recours à des rovers sous-marins téléguidés par des humains en surface. Installés au fond de l’océan, des pipelines, des lignes d’écoulements, des risers et des jumpers permettent au pétrole de remonter à la surface et d’être relié au FPSO qui s’occupera ensuite de transférer la production vers des navires de commerce pour l’exportation.  

“Nos études ne s’arrêtent pas qu’à la résistance technique des ouvrages. Il a fallu prendre en compte la problématique du choc thermique pour l’extraction du pétrole” 

Extraire du pétrole à près de 2 kilomètres de profondeur est complexe puisqu’il est extrêmement chaud à sa sortie de la Terre (environ 80°) alors que la température de l’océan est naturellement froide (proche de 2°). Tout l’enjeu réside donc dans l’isolation thermique des tuyaux pour éliminer tout risque de choc thermique qui rigidifierait le pétrole et bloquerait l’intégralité du système de forage. 

De plus, la longue distance et les mouvements de la mer rajoutent des contraintes techniques sur le matériel. La solution est donc de connecter les pipelines au risers via des flexibles qui permettent une meilleure tolérance et accordent une plus grande facilité au passage de la production. 

“On va chercher le pétrole de plus en plus loin. Les conditions sont de plus en plus hostiles sur ce genre de projet. ”

Inconcept a assisté les ingénieurs dans l’installation du flexible réalisée par les robots de 2015 à 2017. La société a donc fait différentes études de faisabilité en tenant compte des multiples contraintes présentes (température, pression, vibration, courant…) 

Une fois que ces études sont validées, la société procède aux achats, le suivi de fabrication est lancé puis les premiers essais sont réalisés. Inconcept a testé la première version de son prototype à La Rochelle. C’était une machine imposante qui a ensuite été transportée dans l’offshore angolais. Uyen NGUYEN, le fondateur d’Inconcept, a participé à l’installation de ce flexible en Angola.

 “ C’était une première mondiale de poser un flexible à 2 km de profondeur.” 

La mise en service de Kaombo Norte a débuté en juillet 2018, suivi huit mois plus tard, par le lancement de la production Kaombo Sul, son navire-jumeau. Gengibre, Gindungo et Caril ont été accordés au FPSO Kaombo Norte tandis que les trois champs Mostarda, Canela et Louro se trouvent reliés à Kaombo Sul. Les deux FPSO représentent près de 15 % de la production actuelle du pays.

“ On aimerait transposer nos savoir-faire sur les énergies nouvelles.” 

Consciente des tendances actuelles, la société spécialisée en calcul de structures sait qu’elle aura de moins en moins à travailler pour les producteurs de pétrole. Cependant, la production de gaz restera importante dans les prochaines années. Cette énergie, moins sale que le pétrole et plus facilement transportable, est très plébiscité par les pays asiatiques. C’est d’ailleurs le gaz liquéfié qui est au cœur du projet Artic LNG 2, également opéré par Inconcept.   

“ On aimerait travailler davantage sur la production d’hydrogène en mer”

Maintenant, il y a la possibilité de faire un projet similaire avec des éoliennes. A seulement 10 mètres de profondeur, des fondations en béton armés peuvent soutenir la structure et permettre à Inconcept de developper l’hydrogène vert. Contrairement à l’hydrogène bleu qui nécessite une consommation d’énergie sale pour sa production, l’hydrogène vert est une énergie solaire ou provenant du vent qui va casser la molécule d’eau grâce à l’hydrolyse et qui sera ensuite stocké ensuite dans des batteries.

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